Trezeguet : "Bien finir l’année"

Publié le par Kayla

Avant d’affronter l’Allemagne au Stade de France, David Trezeguet a faim et est pressé de retrouver les Bleus. Nullement effrayé par la concurrence exacerbée en attaque et le retour de Nicolas Anelka, le buteur de la Juventus Turin n’a qu’une envie : dépasser Michel Platini et ses 41 buts.



DAVID TREZEGUET, vous avez manqué France - Costa Rica à cause d"une sciatique. Où en êtes-vous physiquement ?

D. T. : Ça va. Je suis arrivé à Clairefontaine mardi pour me soigner. J'ai ce souci depuis un mois et le match contre l'Inter Milan pendant lequel je m'étais fait une élongation. Ça me pose des problèmes d'instabilité en bus ou en avion. On avait donc décidé avec le club et l'équipe nationale de laisser tomber la Martinique. Mais je suis désormais prêt pour affronter l'Allemagne.

Qu'avez-vous pensé de la prestation de vos coéquipiers face au Costa Rica (3-2) ?

D. T. : Sportivement, c'était une rencontre délicate. Partir le lundi et jouer un match dans l'après-midi comme cela, ce ne sont pas les meilleures conditions possibles. Mais à l'arrivée, il y a eu victoire et il faut continuer sur cette lancée. J'aurais voulu être la-bas avec mes partenaires surtout que cela fait longtemps que je n'ai plus joué avec les Bleus.

Samedi face à l'Allemagne, vous allez enfin retrouver l'équipe de France. On vous sent impatient...

D. T. : J'ai envie de bien finir l'année. La dernière fois que l'on a rencontré l'Allemagne en 2003, on avait gagné 3-0 et réalisé un match exceptionnel. J'en garde un bon souvenir. Avec la Juventus Turin, j'ai réussi à dépasser Michel Platini et j'ai envie d'en faire autant en équipe nationale (NDLR : Michel Platini a inscrit 41 buts. David Trezeguet en est à 31).

Avec le retour réussi de Nicolas Anelka, la concurrence devient très forte en attaque ?

D. T. : C'est bien. Lorsqu'on a la possibilité d'avoir des attaquants comme Nicolas ou Thierry (Henry), c'est une bonne chose. Pour ma part, j'essaie simplement de faire le mieux possible. J'ai l'habitude de ce genre de situation. En club, je suis en concurrence avec Alessandro Del Piero, Zlatan Ibrahimovic, Adrian Mutu&hellip Ça me fait très plaisir d'avoir de tels coéquipiers. Après, c'est au coach de faire les choix. Mais pour en revenir à Nico, c'est bien qu'il soit là. Avec ses qualités, il peut nous apporter quelque chose.

Samedi, vous aimeriez être associé avec qui à la pointe de l'attaque française ? A Turin, vous vous entendez parfaitement avec Ibrahimovic. Chez les Bleus, qui se rapproche le plus de Zlatan ?

D. T. : Ça fait longtemps que je n'ai pas joué avec Nicolas Anelka. Je l'ai vu jouer en Martinique. Son jeu a évolué, il bouge beaucoup plus sur les côtés. On peut sans doute jouer ensemble, il faut essayer. Je ne me souviens plus de notre dernière association. Avec Djibril Cissé, c'est un peu la même chose. Celui que je connais le plus, c'est Titi. Ibrahimovic a un peu les mêmes qualités que Thierry Henry mais en un peu moins rapide.

Qu'attendez-vous de cette rencontre face à l'Allemagne ?

D. T. : C'est un match délicat face à une équipe qui veut gagner la Coupe du monde 2006. Comme nous. Il faudra faire du mieux possible. Cela dit, ce n'est pas parce qu'on réalisera un bon match qu'on sera compétitif lors de la compétition. Beaucoup de choses vont se passer d'ici là. L'Allemagne reste tout de même un match particulier. Après cette rencontre, on aura une coupure de trois mois. Il faudra bien finir l'année.

Samedi, l'équipe de France joue à Saint-Denis, dans un département touché par les violences urbaines ces derniers temps. Que pensez-vous de tout cela ?

D. T. : C'est difficile. J'ai grandi en Argentine où la vie est beaucoup plus difficile, surtout en ce moment. Des gens volent et tuent parfois pour manger. Pour ce qui est d'ici, ce que je peux dire, c'est qu'entre huit et dix-sept ans, il faut aller à l'école. Quand j'étais petit, ma mère me laissait sortir et m'obligeait à rentrer à huit heures. Il y a une ligne à suivre. Et puis à 8 ans, on a pas d'opinion sur les problèmes sociaux ou politique. Néanmoins, il faut que les hommes politiques agissent au lieu de parler. Certains mots ont certainement été trop forts.

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