Equipe de France - Préparation à la Coupe du monde 2006 - Domenech s'EN Souviendra

Publié le par Kayla

Anelka bouleverse la hiérarchie

L'avenir dira si le retour de Nicolas Anelka n'était qu'un coup sans lendemain, comme en 2002. Un indice pour penser que non : face à la Russie, avant la Coupe du monde asiatique (0-0), le joueur de Liverpool en avait moins montré que mercredi face au Costa Rica (3-2). Le duo Henry - Trezeguet conserve une longueur d'avance, surtout si le deuxième marque samedi contre l'Allemagne et s'il conserve la même efficacité à la Juventus. Mais le but d'Anelka, sa disponibilité et son activité ont totalement remis en jeu l'attaquant de Fenerbahçe. Djibril Cissé , qui se concevait ouvertement comme le numéro trois le mois dernier, a eu raison de craindre un changement de l'orientation du vent en constatant qu'il n'était pas titualire. Son but et son bilan (6 réalisations sous l'ère Domenech) font en partie oublier son incroyable manque de réalisme contre Chypre (4-0) et le maintiennent dans le jeu. Mais le duo Henry - Anelka semble, au vu du match de mercredi, offrir l'alternative la plus fiable aux absences répétées de Trezeguet (quatre apparitions depuis l'Euro 2004), avec "Nico" dans un rôle un peu plus reculé. L'abondance de bien sera cependant un vrai risque à prendre pour la paix sociale quand Zidane reviendra. Dans un 4-2-3-1, il n'y a qu'une place en pointe... S'il continue à inscrire un but décisif par match (Irlande, Costa Rica), elle sera pour Henry.

Barthez a perdu une bataille

C'est incontestable depuis 1994 : Fabien Barthez se troue très rarement en équipe de France, même quand il joue mal ou pas du tout en club, comme c'est arrivé en 2001 et 2003 L'année 2005 marquera la fin de cette jurisprudence. Irréprochable en phase finale, même en 2002 et 2004 où il fut énorme, Barthez a contribué à qualifier les Bleus pour la Coupe du monde 2006 en tenant le 0-0 presque à lui seul contre l'Irlande et la Suisse. Il avait cependant quitté la sélection sur une première sortie ratée qui avait permis à Israël d'égaliser le 30 mars (1-1). Rebelote mercredi à Fort-de-France, où le Costa Rica a en partie mené 2-0 grâce à une sortie mal négociée. Les erreurs de Barthez en bleu se comptent sur les doigts d'une main, mais il y en a deux sur ses deux dernières sélections. Elles s'ajoutent à sa mauvaise copie contre Le Mans avec l'OM (0-3). Barthez traverse une mauvaise passe à 34 ans. Est-ce suffisant pour qu'il devienne numéro 2 officiel pour la première fois depuis la saison 1997-1998 ? Il serait en tout cas étonnant que Raymond Domenech ne tienne pas compte de tout au moment d'établir sa hiérarchie, en mars prochain. La balle est dans le camp de Grégory Coupet , qui sera titulaire contre l'Allemagne (il en a l'habitude), avec Barthez sur le banc (beaucoup plus rare). Depuis que Domenech a décidé de ne rien décider, mardi, l'incontestable vérité est que le discours rabaché par Coupet depuis ce printemps épouse dorénavant le point de vue du staff technique : les deux hommes sont au même niveau et une remise à plat s'impose. Les choses étaient loin d'être aussi claires en avril dernier, quand Barthez a entamé sa suspension. Il était clairement devant.

Gallas se plaint quand même

William Gallas a débuté les seize matches de l'ère Domenech. De très loin, il est le seul à se prévaloir d'un tel temps de jeu, et la moitié de ce traitement suffirait à rendre heureux un professionnel ambitieux. Mais William Gallas se plaint quand même. Il veut jouer dans l'axe, le poste où il a débuté en bleu il y a trois ans aux côtés de Marcel Desailly. Depuis presque deux ans - il jouait à droite lors de l'Euro 2004 - l'ancien Marseillais est, dans l'esprit de ses sélectionneurs, un arrière latéral. Santini l'aimait à droite (ou il a débuté contre le Costa Rica), Domenech le préfère à gauche. « Je suis content pour l'équipe mais, sur un plan personnel, ça commence à devenir une grosse frustration », a-t-il lâché à Fort-de-France. Pas d'ultimatum, rien d'autre qu'une plainte, comme d'autres, plus ou moins soft , la saison dernière. Courtisé par Barcelone, il avait aussi fait savoir qu'il ne resterait pas à Chelsea si Mourinho continuait, lui aussi, à jouer à fond la carte de la polyvalence. Et Gallas est resté, débutant la saison dans l'axe avant de se retrouver sur les côtés. Ce caprice de joueur gâté rappelle celui de Lilian Thuram, utilisé à droite à contre-coeur pendant neuf saisons, mais avec une réussite inégalable. C'est un exemple que retient souvent Domenech pour se situer sur le dossier, avec les choix de Mourinho. L'avenir de Gallas se situe à un des quatre postes de la défense, a toujours défendu le sélectionneur. Lequel ? C'est un domaine réservé. Les chances de le voir céder à une forme de chantage sont quasi nulles. A Gallas de prendre ou de laisser.

Thuram, mais lequel et avec qui ?

Si Gallas a encore jugé qu'il devait affirmer sa candidature dans l'axe (voir ci-dessus), c'est aussi parce que la composition de la défense centrale des Bleus n'est pas gravée dans le marbre. Lilian Thuram , depuis son retour cet été, se sait titulaire indiscutable pour peu qu'il décide de rester disponible. C'est ce dernier point qui devra être éclairci avant la Coupe du monde. Le Turinois avait semblé hésiter à continuer après France - Chypre (4-0), doutant de sa capacité à concilier club et sélection d'un point de vue physique. Depuis son retour, il rassure tout le monde mais ne donne pas sa pleine mesure en raison de divers pépins, même si la santé ne semble pas en cause dans sa prestation décevante de mercredi. A sa décharge, il évoluait aussi avec un nouveau partenaire, Gaël Givet , puisque c'est Jean-Alain Boumsong qui avait saisi le poste en mars dernier pour ne plus lâcher jusqu'à la fin des qualifications pour la Coupe du monde. Un match quelconque en Suisse (1-1) a ravivé les doutes sur la capacité du joueur de Newcastle à assurer au plus haut niveau international. La concurrence étant pour l'heure très virtuelle (Squillaci, Silvestre, Ismaël, Z. Camara ?), c'est cet espace que Gallas aimerait occuper, lui qui n'a jamais été associé à Thuram en début de match. Avec un candidat en avance sur les autres à gauche (Abidal) et un autre à droite (Sagnol), ce n'est pas tout à fait incompréhensible.

QUELQUES CHIFFRES

0 :

Raymond Domenech reste invaincu depuis son arrivée à la tête des Bleus en juillet 2004 (8 victoires, 8 nuls en 16 matches).

 

1 :

Le nombre de matches que l'équipe de France n'a pas gagné cette saison. C'était le déplacement en Suisse le mois dernier (1-1). Elle n'a connu par ailleurs que des victoires (Côte-d'Ivoire, Iles Féroé, Irlande, Chypre, Costa Rica).

 

2 :

C'est la première fois de l'ère Domenech que l'équipe de France encaisse deux buts. La dernière équipe à avoir violé les Bleus plus d'une fois était la Croatie (2-2, juin 2004), elle-même succédant à la Turquie (3-2, juin 2003).

 

2,5 :

C'est la moyenne de buts par match inscrits par l'équipe de France cette saison (15 en 6 matches). Elle est très supérieure à celle de la saison dernière (9 en 10 matches).

 

6 :

Avec 6 buts en 10 matches, Djibril Cissé reste le meilleur buteur de l'ère Domenech.

RETOUR À CLAIREFONTAINE

L'équipe de France est arrivée jeudi en fin de matinée à l'aéroport d'Orly en provenance de Fort-de-France et a rejoint en bus le centre technique national de Clairefontaine elle va préparer son match contre l'Allemagne, samedi. Partis directement du stade de Dillon, à Fort-de-France, après leur victoire sur le Costa Rica (3-2) mercredi soir, les Bleus se sont envolés vers 21 heures locales (2 heures en Métropole) pour un vol d'environ huit heures au-dessus de l'Atlantique.

 

Anthony Réveillère, né le 10 novembre 1979, a eu le plaisir de fêter son vingt-sixième anniversaire à 10 000 mètres d'altitude. A leur arrivée à l'aéroport d'Orly, joueurs et encadrement ont rejoint un bus, venu les attendre au pied de l'appareil, pour prendre la direction de Clairefontaine où devait les attendre David Trezeguet, exempté du long voyage vers la Martinique en raison d'une sciatique, mais qui figure dans le groupe pour le match contre l'Allemagne.

 

Eric Abidal, sorti à la 12e minute contre le Costa Rica, apparemment en raison d'une douleur au niveau du pied gauche, devait passer des examens pour connaître la nature exacte de sa blessure. C'est, selon l'encadrement des Bleus, le seul joueur ayant un problème de santé avant d'affronter la "Mannschaft". (AFP)

LA SÉLECTION POUR L'ALLEMAGNE

GARDIENS :

Fabien Barthez (Marseille)

Grégory Coupet (Lyon)

Mickaël Landreau (Nantes).

 

DÉFENSEURS :

Eric Abidal (Lyon)

Jean-Alain Boumsong (Newcastle/ANG)

William Gallas (Chelsea/ANG)

Gaël Givet (Monaco)

Franck Jurietti (Bordeaux)

Anthony Réveillère (Lyon)

Willy Sagnol (Bayern Munich/ALL)

Lilian Thuram (Juventus Turin/ITA).

 

MILIEUX :

Vikash Dhorasoo (Paris-SG)

Alou Diarra (Lens)

Claude Makelele (Chelsea/ANG)

Florent Malouda (Lyon)

Jérôme Rothen (Paris SG)

Patrick Vieira (Juventus Turin/ITA).

 

ATTAQUANTS :

Nicolas Anelka (Fenerbahçe/TUR)

Djibril Cissé (Liverpool/ANG)

Thierry Henry (Arsenal/ANG)

Sidney Govou (Lyon)

David Trezeguet (Juventus Turin/ITA)

Sylvain Wiltord (Lyon).

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